
« Accord pour un avenir en Catalogne du Nord »
Accord du Soler, 8 octobre 2012
CDC le parti catalan qui rassemble :
CDC (Convergence Démocratique de Catalogne) est un parti fondé en Catalogne dans les années 1970. Ancré dans la centralité, cette formation offre un large spectre politique et réunit des sensibilités très diverses allant de la social-démocratie, le social-libéralisme à la démocratie chrétienne : CDC s’inscrit dans la centralité car son but est de rassembler le plus grand nombre de catalanes et de catalans autour d’un solide projet d’avenir et de progrès pour la Catalogne.
Fort de cet esprit d’ouverture et d’union dans la diversité, il est le principal parti de la Catalogne. Depuis 1980, date du retour de la Generalitat autonome, il a présidé au destin de ce territoire pendant 25 ans. Il gouverne également la plupart des communes de Catalogne, les diputacions, ainsi que les consells comarcals. C’est un parti dynamique qui, fort de ses plus de 60 000 adhérents, puise ses forces dans la société catalane…
CDC, un parti d’ouverture :
Deux caractéristiques principales résument les valeurs de Convergence Démocratique de Catalogne : l’esprit de compromis, la recherche d’accords consensuels et l’engagement dans une démarche de progrès économique et social partagé.
CDC a toujours été capable de dialoguer et de construire des accords avec d’autres formations de droite comme de gauche lorsque l’entente était nécessaire pour assurer le bienêtre de la société ; dans le gouvernement des communes CDC établit fréquemment des accords avec d’autres formations politiques, à l’exclusion de celles défendant des valeurs non démocratiques.
D’autre part, la démarche de progrès au service des concitoyens a toujours guidé l’action politique de la formation catalane, que ce soit dans le domaine économique ou dans les domaines sociétaux, en permettant par exemple l’adoption en Espagne d’un revenu minimum d’insertion ou encore le mariage homosexuel.
CDC, un parti pour le Pays Catalan :
Depuis 2005 ce parti est présent dans notre territoire. Il participe activement au débat politique et concourt aux élections. Malgré sa jeunesse, il compte déjà de nombreux militants et sympathisants. CDC est aujourd’hui en territoire catalan du nord une organisation responsable et mûre qui compte de nombreux élus, parmi lesquels des maires et des adjoints.
Cette formation a pour but de défendre un projet cohérent de développement pour le territoire de Catalogne du Nord. Ce projet est différent car c’est un projet de pays, un projet pensé dans notre territoire, au service de tous les habitants de notre territoire. C’est pourquoi CDC intervient avec une force croissante dans le débat politique catalan. Le parti catalan veut construire une alternative ici, en proposant une démarche différente de la politique traditionnelle très souvent prisonnière de pratiques jacobines et du prêt-à-penser parisien.
CDC pour un avenir en Pays Catalan :
Convergence Démocratique de Catalogne veut agir pour le développement du territoire, le progrès et le bien-être de ses habitants. Pour y parvenir, il faut établir un diagnostic de la réalité économique, sociale, culturelle et environnementale du territoire. Puis il faut définir des objectifs dans chaque domaine et mettre en place des stratégies pour atteindre le développement harmonieux recherché pour notre Pays Catalan. CDC doit donc défendre des idées politiques et des projets pour le territoire des PO et parvenir à les faire partager par d’autres formations politiques pour que ces propositions soient majoritairement assumées par la société : des accords politiques avec d’autres formations sont donc nécessaires. Cela s’inscrit dans la tradition de dialogue du parti et de sens aigu de l’engagement et des responsabilités des femmes et des hommes de CDC ; cet engagement pour être efficace doit se traduire en réalités nouvelles pour le pays.
CDC, se mobiliser pour l’économie :
Le territoire des PO est aujourd’hui un territoire en crise, pauvre. Le niveau de son PIB y est particulièrement faible, le chômage élevé, le revenu moyen d’un niveau très inférieur à la moyenne hexagonale et européenne, comparable à celle des départements d’Outre-mer… Des déséquilibres économiques et démographiques persistent et se confirment depuis des années : l’économie des PO est déséquilibrée : économie résidentielle dominée par la grande distribution. Ce déséquilibre est lié à la dérive foncière qui s’accélère, fruit d’une démographie non maîtrisée. Les secteurs économiques tels que l’agriculture, le tourisme et la petite industrie de transformation agroalimentaire, atouts par le passé ou outils de développements futurs, sont en proie aux difficultés ou aux très grandes difficultés… Le secteur public encore extrêmement développé ne peut plus assurer l’avenir et l’emploi pour les générations montantes. Le constat est clair : l’économie des PO présente de grandes de grands déséquilibres et des fragilités qui se traduisent par la précarité et la pauvreté : un développement « au fil de l’eau » n’est pas envisageable. Il est temps d’agir en fonction de nos intérêts territoriaux, de diversifier notre économie, de l’intégrer dans la logique économique euro-catalane et globale. Un autre avenir économique est possible !
CDC : « Un pouvoir régional fort à Perpignan » :
Aujourd’hui le pouvoir politique est un outil majeur au service de l’économie. Les choix politiques déterminent ou favorisent les transformations. Cela se vérifie partout, à l’échelle Européenne comme à l’échelle régionale. Les régions dotées d’un poids politique spécifique possèdent des outils de développement économique ; En France cela est évident avec Paris (18% de la population française, mais 30 du PIB). Dans notre région actuelle, Montpellier est un autre exemple évident des gains induits par le pouvoir de décision. Ce pouvoir favorise l’aménagement d’infrastructures et permet des outils de développement. Les synergies entre investissements publics et privés favorisent les activités industrielles et commerciales, notamment dans des domaines stratégiques et d’avenir à forte valeur ajoutée.
Dans le cadre de la Région Languedoc-Roussillon Perpignan n’a pas connu l’essor de sa voisine Languedocienne et a payé le prix fort de sa marginalisation politique imposée par le Languedoc. Désormais il est nécessaire et urgent de doter Perpignan d’un outil institutionnel et politique qui réponde aux nécessités du territoire et de ses habitants. La Constitution actuelle prévoit une solution adaptée pour traiter la réalité particulière catalane.
L’Accord du Soler : un accord historique pour le Pays Catalan
La logique territoriale :
Cet accord entre CDC et l’UMP est historique car il s’agit d’un accord entre le premier parti de Catalogne, qui gouverne la Generalitat de Catalunya et l’UMP, une des deux principales formations de France.
Cet accord est historique car jamais auparavant des formations politiques majeures de Catalogne et de France ne s’étaient entendues sur des propositions et des projets concrets pour le territoire catalan du Nord.
Par ailleurs, il s’agit d’un accord prenant en compte les nécessités réelles du territoire : il apporte des réponses concrètes dans les domaines de l’économie, des institutions et de la culture catalane.
Des mesures pour l’économie :
- La Création d’un Office de développement économique de la Région Catalogne du Nord, ayant comme objectif de mettre en place un plan massif de recherche d’investisseurs, d’installation de sociétés et de création d’emplois. Cet office travaillera de concert avec les institutions économiques de Catalogne dépendant de la Generalitat.
- L’aide à l’installation de sociétés de montage de produits à haute valeur ajoutée. L’Office de développement économique aura un rôle majeur pour les aider et coordonner toutes les initiatives.
- Le développement du couloir méditerranéen de marchandises et de personnes: participation et développement dans le cadre transfrontalier de toutes les initiatives et investissements nécessaires à sa réussite. L’accélération de la construction de la ligne TGV depuis Perpignan vers le nord est une priorité absolue.
- La Création en Roussillon d’une zone logistique de premier ordre en lien avec le Port de Barcelona car une grande partie des marchandises transitant vers l’Europe du Nord traversent notre territoire, et ce port est en plein essor.
- Un élan pour l’Université de Perpignan: il faut garantir son avenir, son autonomie,et cela passe par son intégration, de par notre specificité géographique frontalière dans le réseau l’universités catalanes. La formation universitaire doit-être le fer de lance de l’avenir économique de nos territoires et faciliter l’effacement de la frontière par une meilleure connaissance de l’autre. La langue catalane doit devenir langue co-officielle dans le campus pour faire réalité l’espace transcatalan.
- Le développement et l’amélioration des connexions de l’espace transcatalan:
Les axes routiers transfrontaliers doivent être une priorité: D 914 entre Port Vendres et Port Bou, RN 116 entre Puigcerdà et Perpignan, D 900 entre le Boulou et La Jonquera; ces infrastructures routières sont insuffisamment calibrées, inachevées, ou constituent des goulots freinant l’économie transfrontalière.
L’axe ferroviaire Cerbère-Port Bou doit venir en complément des liaisons du TGV: la frontière ne peut rester un terminus où deux logiques horaires se font face.
- Le renforcement des connexions d’infrastructures entre nos territoires et en particulier réaliser le Canal du Rhône pour alimenter en eau le Roussillon et au-delà la Catalogne.
- Le développement de l’Euro-district Roussillon-Girona par la mise en commun de toutes les potentialités de partenariat pour créer un territoire à haute qualité de vie pour son développement économique, écologique et culturel.
Une réponse institutionnelle:
CDC et UMP, en accord avec les possibilités offertes par la Constitution française dans son article 72, s’engagent à étudier la création d’une collectivité territoriale unique, nommée Région Roussillon, dans le cadre de l’actuel département des Pyrénées Orientales, par la fusion des compétences du département avec celles de la région Languedoc-Roussillon.
La langue et la culture catalanes valorisées :
La Constitution dans son article 75, alinéa 1, considère la langue catalane en Catalogne du Nord, Département des Pyrénées Orientales, comme une richesse patrimoniale, héritage de l’histoire, à préserver et renforcer.
Dans cette logique, UMP et CDC s’engagent à obtenir le vote par la France d’une loi des langues régionales. En attendant, les deux forces politiques mettront en place les recommandations du Conseil Constitutionnel qui consistent à rendre responsables des langues régionales les institutions territoriales.
Il s’agira donc de réaliser les engagements affichés par le Conseil Général et par la Municipalité de Perpignan dans leurs deux «Chartes du Catalan», votées par le Conseil Général et la plupart des communes du Pays Catalan.
Nous proposons ainsi à l’Etat, comme il l’a fait en Corse, la généralisation de l’enseignement du catalan, et ce, autant pour des raisons historiques que pour faire face aux nécessités de l’activité économique, touristique et universitaire.
CDC affirme de son côté la volonté de développer la francophonie, notamment par le développement de l’enseignement de la langue française en Catalogne